Des patients ont été transférés par voie routière du Centre hospitalier de Volafotsy vers Antananarivo pour recevoir des soins spécialisés. Face à cette tragédie, l'Etat a réagi immédiatement en prenant en charge les soins médicaux et les besoins des victimes et de leurs familles. Une délégation de quatre ministres sous la conduite du ministre de la Santé publique, Zely Randriamanantany, est arrivée sur place dès hier. Déjà le « fonds d'urgence » a été utilisé dès l'admission des malades à l'hôpital d'Ambositra selon le ministre de la Santé. Parallèlement, une cellule de crise, composée d'inspecteurs des denrées alimentaires, de la police et de la Gendarmerie, a été mise en place pour enquêter sur les causes de l'intoxication. Des échantillons des produits utilisés lors du repas (huile, farine, mayonnaise, charcuterie) ont été aussi envoyés à Antananarivo pour analyse.
Sensibilisations des consommateurs
Le ministre de la Santé publique a rappelé les règles d'hygiène et de conservation des aliments, insistant sur le respect de la chaîne du froid, en particulier pour les produits sensibles comme la mayonnaise, et sur la vérification des dates de péremption. "Pour prévenir les intoxications alimentaires liées à la conservation au réfrigérateur, il est crucial de respecter certaines précautions, notamment en ce qui concerne les mayonnaises et autres aliments sensibles. Une température adéquate du réfrigérateur, une manipulation hygiénique des aliments, et une attention particulière à la durée de conservation sont essentielles", indiqua-t-il. En cette période de fête où la consommation alimentaire augmente, les autorités renforcent les contrôles sur le marché. Des équipes du ministère du Commerce inspectent les points de vente pour vérifier la conformité des marchandises, notamment la farine et l'huile. Un appel à la responsabilité a été lancé aux producteurs, vendeurs et consommateurs, soulignant qu'il est inadmissible de sacrifier des vies humaines pour le profit en utilisant des ingrédients avariés ou en négligeant les normes de sécurité alimentaire.
Nikki Razaf